OPP des pyrénées catalanes : un observatoire orienté urbanisme.
Créé en 2010 l’Observatoire Photographique des Paysages (OPP) du Parc naturel régional des Pyrénées catalanes a, au début, eu une approche très urbanistique du territoire (entrée de village, cœur de village…). Cet angle de vue reflétait les problématiques de l’époque. Bien qu’accompagné d’une étude ethnologique concomitante ainsi que d’un travail de création lors d’une résidence photographique (voir « Montagnes » dans l’onglet « Galerie ») , il n’a peut être pas assez pris en compte l’aspect culturel et imaginaire des paysages, la façon dont les habitants habitent et appréhendent leurs paysages.
Cet OPP s’étend sur 64 communes entre 300 m et presque 3000 m d’altitude. Ce sont donc des paysages très variés, où la montagne prédomine, qui s »offrent au photographe. L’attachement des habitants au territoire est très fort, comme souvent en région de montagne mais encore plus lorsque la pression touristique est présente. Le coté enclavé associé à la réalité frontalière sont aussi prégnants.
Un Observatoire Photographique des Paysages (OPP) est toujours un travail de collaboration entre le photographe et le maitre d’ouvrage. S’il s’appuie sur les travaux scientifiques antérieurs (notamment les « atlas du paysages », les études des sciences « dures » mais aussi celles des sciences « molles »), il est à la croisée des chemins de plusieurs intérêts. Il s’élabore donc dans une négociation ouverte et bienveillante. Aujourd’hui, on l’associe souvent à un « plan paysage », ce qui permet une réflexion commune avec un troisième acteur, un cabinet paysagiste. Si la phase de recherche, de rencontres avec les acteurs et les habitants afin de comprendre les réalités locales, sont faites de concert avec le photographe, il me semble qu’on appréhende mieux la réalité du paysage. Néanmoins, l’approche particulière du photographe, sa culture de la photographie, et entre autre de la photographie de paysage, sont essentielles. Une photographie n’est pas un décalque de la réalité, un document plat, elle porte en elle une sémantique complexe. L’analyse sémasiologique du photographe, son imaginaire, sa sensibilité permettent d’aboutir dans la concertation à un OPP de qualité.
En 2010, l’OPP fut réalisé par une équipe de photographes, qui n’avaient pas forcément la même culture paysagère, le résultat final a, parfois, un peu souffert de cette hétérogénéité.
Après deux reconductions, il apparait qu’il doit être diversifié afin d’être plus représentatif des enjeux du territoire et des dynamiques des paysages. Aujourd’hui, il possède 73 points de vue reconduit contre environ 130 au en 2010. Ce resserrement, associé à de nouveaux point de vue par reconduction de cartes postales anciennes permet de réorienter l’approche générale.
Depuis 2010, un travail de collaboration permet une médiation autour de l’observatoire photographique du paysage avec notamment des interventions régulières dans le cadre de l’éducation à l’environnement et au développement durable (EEDD) ou avec des publics ciblés comme les séniors ou les touristes (voir onglet médiations).
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